Paroisse de la Bonne Nouvelle

La liturgie eucharistique chemin vers Dieu (4)

Mystère de l’Eucharistie, mystère de Noêl

En ce mois de décembre, comment ne pas faire le lien entre le pain de l’Eucharistie et « Bethléem » qui signifie « la maison du pain » ? Comment ne pas établir une relation étroite entre la naissance de Jésus à Bethléem et la célébration de l’Eucharistie ?

St Luc nous dit que Jésus est né à Bethléem et qu’il fut emmailloté et couché dans une mangeoire (Lc 2, 12). Et si cette mangeoire était déjà l’annonce que Jésus dès sa naissance s’offre à nous en nourriture ? Lui que Jean nomme « le pain de vie »(Jn 6. 35), le pain vivant descendu du ciel (Jn 6, 51).

« Sanctifie ces offrandes »

Après la prière de louange à Dieu trois fois saint, le célébrant implore la venue de l’Esprit Saint sur le pain et le vin, pour que les dons offerts par les hommes deviennent le Corps et le Sang du Christ. Cet appel de l’Esprit a pour nom épiclèse, du grec epi sur et kaleo appeler.

« Ceci est mon corps, ceci est mon sang, faites ceci en mémoire de moi »

Dans le récit de l’institution, le prêtre prononce les paroles mêmes de Jésus lors de la Cène, il fait mémoire, c’est-à-dire qu’il rend présent le passé et que, aujourd’hui comme lors du repas de Jésus avec ses disciples, le pain et le vin deviennent corps et sang du Christ. C’est Lui qui est là présent sur l’autel.
Oui, il est grand le mystère de la foi ! C’est ce que nous rappelons dans l’an-amnèse (contraire de amnésie), nous souvenant de la mon de Jésus-Christ sur la croix, de sa résurrection et de sa promesse de retour dans la gloire.

Dans une seconde épiclèse le célébrant appelle l’Esprit Saint sur le peuple rassemblé qui va recevoir le Corps du Christ dans la communion.

Viennent ensuite les intercessions pour l’Église, ses membres vivants et mors « appelés à participer à la Rédemption et au Salut obtenu par le Corps et le Sang du Christ »

Par lui, avec lui et en lui…

La doxologie finale ( du grec doxa « gloire » et logos « parole »), affirme l’égalité des personnes trinitaires et leur relation d’amour. En élevant le pain et vin devenus Corps et Sang du Christ le célébrant par cette « parole de gloire » oriente nos offrandes vers Dieu, par Jésus-Christ sous l’action de !’Esprit Saint. L’assemblée y adhère par un vibrant « amen ».

Sur l’autel il n’y a plus du pain et du vin, mais Jésus le Christ présent comme il l’était dans la mangeoire de Bethléem.
Aujourd’hui, en venant à l’Eucharistie, c’est nous qui sommes les bergers et les mages venus rencontrer et reconnaître Jésus. Le Jésus de la crèche est le même que celui qui se donne à nous dans l’Eucharistie.

« Chaque jour il s’humilie comme lorsqu’il est descendu de son trône royal dans le sein de ia Vierge. Ainsi chaque jour, il vient à nous sous son humble apparence ; chaque jour il descend du sein du Père sur l’autel entre les mains du prêtre ». St Français d’Assise

Que Noël ranime en nous le véritable sens de l’Eucharistie ! Que Noé ! ne soit plus pour nous seulement une crèche que nous construisons, que nous regardons, mais l’Eucharistie que nous célébrons I Comme les bergers et les mages, découvrons rameur dont Dieu nous aime et rendons lui grâces.

À suivre…

Article n°383 de décembre 2017 du bulletin D’une rive à l’autre.